Pendant que les uns vont co-écrire une histoire, les élèves de seconde mettront en images graphiques et sonores, le texte pour en faire un livre numérique, Numook.
C’est dans cette optique que Jeudi après-midi, les élèves de 4e ont eu la chance de rencontrer l’auteure aixoise, Muriel Zürcher. Muriel écrit depuis des années des récits pour tous les âges et notamment pour les adolescents, publiés en presse comme en édition. Avant de raconter des histoires, elle a été psychomotricienne puis DRH dans des centres hospitaliers.
Un jour, la plume l’a chatouillée. Depuis, elle écrit !
« J’ignore comment fonctionne l’inspiration, mais je crois qu’elle carbure à tous les combustibles », nous confie-t-elle. Tout ce qu’elle lit, écoute, regarde vient enrichir l’arrière-plan de ses histoires : les aventures de Thomas Pesquet pour Et la lune là-haut, la création du projet architectural de Bulhavre dans Le Tourneur de page, fait écho au projet de chapiteau géant du cabinet Forster pour le président Nazarbaïev du Kazakhstan, tout comme les nombreux personnages du quotidien des unes de journaux qui prennent vie dans Robin des Graffs. Dans d’autres cas, elle répond à une commande d’éditeur, pour écrire sur un thème : le harcèlement scolaire (Des Bleus au cartable) ou sur une thématique documentaire donnée : Les insectes. Parfois, elle fait une proposition, dans le cadre d’un marché public (Le trésor de Chartreuse, Bio-inspirés)…
Les jeunes sont impressionnés par la pile et l’éventail de sa bibliographie qui rassemble des romans ados, des livres d’enfants, des albums, des BD, des documentaires…
Pour nous accompagner dans son univers, elle nous parle des coulisses de l’édition, du choix des couvertures – qui se doivent d’être vendeuses et sur lesquelles, l’avis des éditeurs prime. Elle nous partage les discussions qui s’opèrent entre l’éditeur et l’auteur quand vient le choix du titre. En tant qu’auteure, il lui arrive d’avoir un coup de cœur immédiat pour un titre, quand elle écrit. D’autres fois, elle le trouve en fin de projet, à l’aide de listes. Là encore, elle nous rappelle l’importance du choix du titre qui doit être le plus accrocheur possible, pour donner au lecteur, l’envie de tourner le livre pour lire le résumé, écrit par l’éditeur, ou carrément, de l'acheter pour entrer dans l’histoire.
Avant d’inverser les rôles et d’écouter le scénario écrit par les élèves, elle répond à leur dernière question : quelles sont les qualités requises pour devenir écrivain(e) ?
Faire preuve d’imagination, «l’imagination étant comme une éponge qui s’imprègne de tout ce qu’on vit, de tout ce qu’on a vécu » précise-t-elle et surtout de persévérance !
Il en faudra de la persévérance pour nos jeunes écrivains en herbe, pour faire de leurs idées, une histoire et de cette histoire, un livre !